En ces jours de mai où la lumière, comme souvent à Paris, tarde à venir, je retrouve des notes de notre dernier atelier « Printemps » qui me replongent dans des sensations vivifiantes.
En guise de final de la deuxième séance, j’avais proposé aux participantes d’écrire un haïsha (haïku en résonance avec une photo) qui viendrait sceller nos échanges, nos méditations, notre complicité poétique. Relisant ces haïkus, je goûte leur diversité, le style de chacune qui perce malgré la brièveté imposée par le « 17 syllabes ».
Et je vous les offre ici.
A déguster en temps de grisaille. Elles sont comme les facettes d’un seul joyau qui s’appelle l’art poétique haïku. Et à lire en regardant la photo qui les a fait naître, merci !
florilège
vent tiède-
jusque dans l’herbe
le soleil
(anisa)
troisième mois
elles concurrencent le soleil
les fleurs
(anisa)
partout
au printemps nouveau
le jaune
(anisa)
célébration du printemps
elles regardent de tout côté
les jonquilles
(marielle)
dressées sur un tapis vert
porte-paroles du printemps
les jonquilles
(Marielle)
fierté des jonquilles
quelques jours encore
toujours unies
(Liliane)
tournées vers moi
comme tant d’étoiles
les jonquilles
(Charlotte)
leurs pétales arquées
sont ailes d’hirondelles
prêtes à s’envoler
(Eva)
entrée du printemps
par la petite porte
une mer de jonquilles
(Lilas)
mer éclatante-
sous l’ondulation du vent
des vagues de jonquilles
(Lilas)
soleil printanier
le vent dessine des vagues
jaunes
(Yaël)
brise printanière
le champ s’embrase
d’or
(Yaël)
fraîcheur matinale-
on reste au garde à vous
face aux jonquilles
(Pascale)
approchant
du bosquet de jonquilles
nos cœurs se lèvent
(Pascale)
Et vous ?
Lequel préférez-vous ?
Et si vous aviez pu en écrire un ?
Et pour s’informer, ou s’inscrire à un atelier, m’écrire sur leffethaiku@orange.fr
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